La solidarité est assurément une composante de la citoyenneté. Il n’y a pas de société sans solidarité(s)… D’aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de l’humanité et où que l’on aille, les êtres humains, pour se confronter aux vicissitudes de la vie, ont eu conscience de leurs intérêts communs. Ces solidarités furent parfois presque contraignantes, comme pouvaient l’être les solidarités villageoises. Tu m’aides à labourer mon champs, je t’aiderai à semer le tien ou à faner ta prairie et ensemble nous irons rentrer le bois pour l’hiver. Don et contre don n’étaient pas sans obligations cependant.
Dans l’histoire des solidarités – que je ne ferais pas ici –, le XIXème siècle fut celui des solidarités ouvrières. Véritable solidarité chaude de classe, qui combinée à un système d’assurance, se trouve être à la base de l’invention de la sécurité sociale qui va impliquer les sociétés entières, du moins en Europe occidentale.
Mais aujourd’hui, avec la montée en puissance de l’individualisme, certains pointent le risque de voir les solidarités institutionnelles se détricoter. Par ailleurs, l’emploi qui forme une sorte de ciment social se précarise. C’est dans un tel contexte que les nombreux volontaires de la Croix-Rouge ont conscience de l’importance de rendre vivantes des solidarités concrètes dans la vie quotidienne en les renouvelant, tout en continuant à rendre service ou en se mettant au service d’autrui.
C’est sans doute aussi grâce à ces solidarités volontaires et bénévoles, dans un monde de plus en plus segmenté, que des personnes ne vont pas perdre tout lien avec la société. Mais ces solidarités sont peut-être aussi ce qui donne à cette société une chaleur qui la rend tout simplement plus agréable à vivre.
Sous cette rubrique, vous trouvez les renseignements utiles concernant nos actions sociales à Auderghem.
Luc Swysen
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